Fier de la Petro-Jeunesse Haïtienne

Fier de la Petro-jeunesse haïtienne

  • Mais en réalité qui sera le vrai bénéficiaire du Petro-challenge ?
  • Jean Willer Marius, essai : réflexion dans  le contexte du dossier PetroCaribe et du rite guerrier, Petro.

La Petro-jeunesse haïtienne vient de faire la démonstration d’une force extraordinaire, d’une détermination. Le dévouement a traversé le périmètre des 27 750 km2. Il résonne au loin de cette terre-dite maudite, qui a porté en son sein a allaité des fils ingrats. Et, qui se doit d’être libérée d’une malédiction qu’elle traine comme un boulet au pied retenant tout élan vers le progrès (développement durable). Le ver, on le sait est dans le fruit.

Si le Petro-challenge a la vertu d’étaler aux yeux du monde ce crime économique de dirigeants passés présents, etc., il n’en demeure pas moins vrai que les coupables encore une fois sont en train de gagner la guerre menée, par l’usure. Bientôt les portes d’écoles élèveront leurs linteaux, ce fait d’actualité viendra enterrer le dossier. La jeunesse haïtienne comme à l’accoutumée verra s’assombrir le ciel de son espérance. Nuages de poussière roses remplis de charges complices négatives en sus. Le Petro-challenge aura donc été de la poudre aux yeux. Service rendu au Petro-impliqué qui en profitera pour mieux surveiller ses arrières, effacer définitivement toutes traces qui pourraient éventuellement le relier de près, de loin ou par procuration, à cette affaire. La loi ne rétroagit pas, quand le juge qui devrait œuvrer au bénéfice du peuple, réclamer des comptes aux comptables de deniers publics, délivre un certificat de décharge pour le moins suspect. Celui qui est pétri dans la réalité haïtienne particulière peut déjà cataloguer (expertise) sur l’issue de cette belle campagne, croisant ces données à celles d’autres dossiers échus, tous au moins appauvrissant, mais voleurs du bonheur juvénile, je cite : CIRH, Teleco, Agritrans, Coopérative…, etc., l’effort juvénile est entravé.

Le commissaire du gouvernement trouve, ici-là, un, deux journalistes qui ont peur de lui demander à quand l’arrestation du mimi qui clame haut et fort avoir volé et investi in re les fonds PetroCaribe. Le mal pourrait-il pousser la petro-jeunesse confondue en rituel-petro, à se faire justice, à plonger le pays dans l’inimaginable ?

La Petro-jeunesse new-yorkaise, montréalaise, écartant le politique voulant ainsi s’immuniser contre la peste, se joint à celle d’une Haïti à l’agonie pour tenter d’apporter un souffle nouveau, formule le vœu que justice soit faite. Vœu pieux ? Que nul n’ignore : la justice demeure un concept vague sans le bras justicier. La  première république noire qui a acquis son indépendance, les mains nues, crie, la rage au cœur, contre son administration politique, car on ne saurait, pour des raisons évidentes, lancer le vrai procès du PetroCaribe, le bateau croulerait avec l’équipage. Les véritables « nettoyeurs » dont les noms ne sont pas connus du public s’activent en besogne, elle consiste à maquiller la scène du crime, à brouiller les pistes. Déjà, certains émissaires du grand-monde connu d’aujourd’hui présent sur le lieu de l’holocauste parlent de bonne gestion des fonds PetroCaribe. Et ce silence coupable de ceux-là qui savent : BRH, Finances, Budget, Service/Dette !

La Petro-jeunesse, si elle est animée de bonne foi, elle ne dispose pas des preuves détruites pour saisir telle cour internationale afin d’obtenir que justice soit faite. Les couloirs de l’administration publique sont remplis de fonctionnaires imbus de toutes les tractations, ils pourraient dans un élan de patriotisme, ce patriotisme qui pousse à dire que le pays est plus important que mon job, et, en toute confidentialité soulever un pan du manteau et nous montrer où chercher; car des résidus de preuves existent. Avec tout l’aura d’un brillant financier, ministre des Finances pendant cinq ans se payant les sévices d’experts caribéens et directeur d’un palais délabré, on ne saurait en si peu de temps détruire dans le système (BRH), la trace de fonds aussi importants. Donnez-nous des preuves et nous vous livrerons les voleurs menottes au poing à l’horizon 2022. Arete micky vinn banm kou, kanpe cha mimi vinn banm kou.

Un dernier pic dans ce dossier est prévu pour le carnaval 2019 où les meringues vont encore une fois fouler le pavé pour demander des comptes « kote kob petrocaribe a ». Après ce sera le calme plat. Et les dilapidateurs vont noyer dans l’alcool leur honte passagère et reprendront du poil de la bête, se présenteront aux prochaines sélections, les gagneront, car l’opposition moribonde et ces leaders qui ne sortent de leur trou qu’à chaque période électorale crieront au scandale, et la caravane passera. Haïti, pays de canards, continuera de s’enliser dans la boue. Pourtant, l’émergence d’un jeune leader n’ayant participé à aucun des dossiers précités pourrait changer la donne !


Collaboration spéciale Haïti-Observateur / International Diplomat / Réseau HEM Geneva