REGARD DE LA FENÊTRE Par Michelle Mevs
- Qui n’a jamais rêvé de devenir une star à l’ère du numérique ?
- Quels sont les enjeux d’un tel exercice ?
Les jeunesses ont en quête de célébrité, en Haïti comme ailleurs. Sur le net, dans leur effort pour capter une majorité d’internautes, notre jeunesse locale ne se laisserait-t-elle pas pervertir ?
Plus on a d’auditeurs, résultante de performance vidéo anticonformiste sur le net et les réseaux sociaux-, plus on est connu et reconnu : c’est l’essentiel, pour la jeunesse, peu importe tout le reste. Y parvenir c’est souvent s’afficher en mode provocation, transgression, jouissance par le scandale.
Se mettre en infraction avec la police des mœurs, sans considération aucune pour la bonne renommée et faisant fi de la moralité, pourvu qu’on atteigne la notoriété. De nos jours, le jeune veut le « stardom » afin d’arriver à jouer dans la cour des grands ou se mettre en position de pouvoir.
L’instrument c’est le portable, l’ipad, l’ordinateur, le tout branché sur WIFI et le mécanisme, c’est la provocation atteignant souvent la violence. L’objectif à atteindre sans conteste c´est faire le maximum de vues. Un moyen facile : S’exposer soi-même à la consommation de masse pour faire masse, atteignant ainsi célébrité et pouvoir. « La première initiation à la sexualité c’est internet », écrit le quotidien français Le Monde. Et la pornographie libre d’accès par vidéo s’accroche à tout internaute curieux et chercheur surfant les doigts agiles sur écran tactile, (bourré d’adrénaline, hormones en surpuissance). Faute d’indices locaux, je fais ici référence à la France, sachant qu´Haïti n’est pas en reste :
« Dans une enquête récente auprès d’un échantillon représentatif de la population adolescente française, 55 % des garçons et 44 % des filles ayant déjà eu un rapport sexuel considèrent que la pornographie a influencé leur apprentissage de la sexualité; plusieurs affirmant avoir déjà « essayé de reproduire des scènes ou des pratiques vues dans des vidéos pornos », écrit Slate Magazine en 2017.
Devenir une star c´est l´ultime ambition car, mieux vaut faire acte « méchant » de spectacle provocateur qu’être un anonyme inconnu. Le crédo majeure de la jeunesse c´est faire le buzz et, l’internet pour moyen! Et donc, se donner en spectacle à travers sa musique, ses paroles, sa gestuelle et ses expressions propres et le tout à la fois. Car la bravade chez les jeune est souvent physique, biologique; la musique bruissante un exutoire, le sexe et la pornographie toujours présente. L’exposition des jeunes aux video-pornos est courante. S´en est devenu une habitude, une fait quasi banal. Facebook live gratuit,video youtube gratuit, images partagée par Whatsapp et instagram, tweets d´un Donald Trump : jamais la communication n’a été aussi véloce et facile ! À l’ère du numérique, on peut récolter sur le net réponse à toutes sortes de questions, à toute inquiétude, et structurer son objectif.
Ce sont les jeunes qui ont imaginés et développés les Gafa(s) à leur origine.Facebook, du co-fondateur Mark Elliot Zuckerberg est né le 14 mai 1984, à White Plains, New York, États- Unis. Il est âgé aujourd’hui de 33 ans seulement. Facebook fut créé par ce dernier en 2004 avec ses camarades étudiants de l’université Harvard, Eduardo Saverin, Dustin Moskovitzet Chris Hughes. Il avait vécu seulement 20 printemps. L’entrepreneur et homme d´affaire Bill Gates naquit à Berlin, le 28 octobre 1955. Paul Allen et Bill Gates fondèrent officiellement Microsoft le 4 avril 1975, avec Gates pour directeur général. Ce dernier établissait son programme Microsoft à 20 ans, à l’instar de Zuckerberg. Actuellement les millions d’applications programmés par des jeune et d’une diversité surprenante sont lâchés dans la stratosphère sans entraves et sans a priori. Le net c´est le terrain de jeu favori des jeunes. Ils en sont les champions. La génération de moins de 18 ans, dite génération Z et sûrement une forte portion de de la génération Y ou millénaire — nés entre 1980 et 2000 — n’atteignant pas la quarantaine en 2018 : Ce sont majoritairement ceux qui ont la connaissance et produisent des algorithmes. Alors, les dits « croulants », les « ringards », les « vieilles peaux » s’efforcent, pour leur part, d’en apprendre l’utilisation en vue de récupérer leur voix et ne pas perdre en importance. Je viens de trouver sur le net quelques recommandations gratuites pour arriver à se faire connaitre z : « […] Commencer à prendre votre musique pour les masses ? Peu importe où vous êtes dans votre carrière musicale, la promotion est la clé pour tirer les choses au niveau suivant. La bonne promotion contribue non seulement à découvrir de la musique, mais il attire également l’attention des autres personnes ». Le sexe, le porno quoi de plus promotionnel pour commencer ? J´ai trouvé également une directive, et je cite : « Créez des vidéos personnalisées: Il est important de créer des vidéos qui vous ressemblent et qui ne vous demanderont pas trop de temps à enregistrer. Soyez original et différent des autres.Vous pouvez faire quelque chose sur le même thème qu’un autre youtubeur populaire mais vous devez apporter votre touche personnelle ou aborder un angle différent. «Vous avez une opinion ? partagez la ! « Vous parlez une autre langue ? utilisez la !
« Vous êtes un expert dans un domaine précis ? prouvez le ! « Votre audience va vouloir vous connaître en tant que personne. N’oubliez pas aussi que les vidéos les plus populaires sont souvent les plus simples à réaliser : de la lumière, un appareil pour filmer (caméra numérique, téléphone portable ou même webcam), un micro et le tour est joué! » Haïti : La jeunesse est-elle corrompue par ce qu’elle entend et par ce qu’elle vit ?
Qu´entend-elle ? J’y vois une majorité de jeunes politisés, stimulés et colonisés mentalement par les émissions d’une importante frange des média radiophoniques à forte écoute qui sont également « youtubers » souscrits aux plateformes telles que Tripotay Lakay ou Pawòl la pale, etc. … C´est, pour l’essentiel, une presse à sensation se prévalant à grands cris du statut de critiques politiques et de leadership d’opinion. Elle se donne pour jeu de rôle non seulement de se provoquer entre eux, leader politique contre leader d’opinion, mais surtout de bousculer temporairement seulement les acteurs politiques et dirigeants de tous acabits du pays. Ils excellent en assomption de scénarios à venir quelque peu fiction. Rien n´est trop certain avec ces hommes de la presse, devenus eux-mêmes des stars. L’auditeur n’est jamais trop sûr de leur positionnement du moment, ni de celui des lendemains … Cette presse pour l’essentielle aime à se vanter de ses contacts personnels ou exclusifs en hautes sphères gouvernementales, ce qui leur donnerait accès à une information interne et privilégiée du pouvoir en place. Ce qui indique une ambition de domination. Une jeunesse politisée enfermée dans un carcan de société ou la presse de masse, la plus populaire, malaxe une rumeur entre- mêlée de faits. Observons le caractère quasi-divertissant de ces shows radiophoniques, certains d’une rare intelligence, il faut le reconnaître. Or les agents politiques et celles de l’information monnayée forment toute une nouvelle classe de mafia d’argent. Dans la foulée, il est un questionnement pressant: Quelle alternative existe-t-il pour cette jeunesse privée du support financier ou éducatif de parents, non seulement au chômage mais souvent illettrés ou sans formation scolaire avancée ? Et puis aucune opportunité offerte pour se faire parrainer malgré des études acharnées, ne serait-ce qu’à un poste d’agent politique, de chauffeur ou de simple garde de sécurité.
Il existe pourtant une certaine alternative, une seule; et peut-être l´unique à l´horizon d’une Haïti sans jobs… et c’est atteindre la célébrité, cette matrice de pouvoir. Mais encore, que vit la jeunesse haïtienne au quotidien ?
Jeunes impressionnés et bouleversés ayant de forte références numériques devant une panoplie
d’images au quotidien de violence bien réelles tranchantes, humiliantes et sans issue : et ces jeunes cités surpeuplés de démunis, privés des services de base (ghettos, cités). Le trafic véhicule trop lent mais éreintant. Du feu: incendies criminels des marchés et des cahutes de province, des zones chaudes de non-droit.
Des revendications par manifestations des rue à répétition et sans résultat, ou le fatras en vrac accumulé en décharges urbaines fétides et malodorantes au coin des quartiers font l’environnement; l’insécurité des attaques des rues et armes en constante menace, mais surtout la superbe de ces dirigeants fourbes et voleurs qui ne délivrent pas.
Nul progrès voir ces projets aux constructions arrêtées en état de ruines contemporaines, des dossiers enfouis dans les tiroirs, à l’exception peut-être pour nouveauté que la parution de rares bâtiments gouvernementaux. Imaginaire tropical d´un fantasmagorique pays, sujet de romans à succès à l’usage exclusif de lecteurs francophones de l’étranger qui eux peuvent se payer le prix d´un livre. Récemment l’atmosphère politique à prétention démocratique baigne dans l’instabilité d’un gouvernement chancelant, peu performant. Parer au désastre, traiter l’urgence quand les priorités volent en éclat, parce qu´il faut parer au plus urgent. Et j’insiste : Violence des cartouches tirées sans qu’on sache vraiment qui mène la bataille; tirs sporadiques des nuits et funérailles en matinées de présumés bandits ou de victimes innocentes identifiées ou des « johndoe » de misère. Les déclarations des directeurs départementaux de Police qui viennent expliquer sans élucider jamais dont on n’en aura rien à tirer que des vagues « l´Investigations est en cours, l’enquête se poursuit ».
Quoi d´étonnant qu´en mal de prendre leur avenir en main quand rien ne leur sourit. Au bout du tunnel, pas de salut… Moi, comme bien d’autres, en dehors de tout blâme à leur encontre , nous voyons une intrépide et énergique et bien débrouillarde jeunesse.
Les grandes tendances étrangères n´abreuvent-elles pas la jeunesse haïtienne ?
La jeunesse haïtienne des moins de 18 ans et plus sous influence du système américain et mondial…
Avant, au temps de la POP culture, être « bad boy », bandit armé et délinquant et avoir fait de la prison, à condition de savoir faire de la musique et chanter servait à propulser dans le casier supérieur du stardom. Je pense à Jay Z, par exemple. Et le digital de prolonger et d’amplifier ce modèle avec des nuances actualisées… L’influence des États-Unis et ses tendances atteignent immanquablement nos rives par le truchement du digital. Il y a encore ce monde de permissivité sans barrières sexuelles. C´est selon son de goût et ses sens sa préférence de genres. LGBT, gay et lesbiennes, trans-genre.
Un monde occidental mondialisé, le nôtre, où les stars sont des références quasi incontournables et se mêlent de tout. La croisade des hordes de femmes modernes sanctionnant sans compromis : Bill Cosby dénoncé et condamné pour avoir, depuis des années, abusé des femmes… Les hashtags #Metoo, #Balance Ton Porc s’imposent en slogans couperets. Dire qu’en Haïti le machisme suit son court avec une certaine complicité féminine.
Quand à la religion, elle aussi est devenue spectacle… Shalom et Shalom-TV, par exemple, règne en pays conquis et en puissance. Des sectes, des églises aux pasteurs peu crédibles. Sensationnelle conquête de la psyché par le belt américain supplantant toute croyance traditionnelle vaudou ou catholique dans un pays à forte idiosyncrasie spirituelle. La religion et la foi banalisée ou l’église est tenue jalousement à distance de l´ enseignement…
En même temps le citoyen largué dans un libéralisme mondialisé par une laïcité dite progressiste, le privant du recours de la foi, sinon l´invitant à une posture hypocrite vouée à la récitation des prescrits bibliques érigés en réponse à tout problème.
En même temps, il s’agit de prendre en compte les dérives mondialisées des sociétés. En France comme aux États-Unis d’Amérique, lieux et sociétés qui influencent majoritairement les Haïtiens: Les addictions au sexe, à la drogue, au jeux vidéo, aux images de tueries armées aux collèges et spectacles à découvert sur fb, Snapchat, Instagram, les séries T.V… gomment les frontières entre l’espace privé et l´espace public, se sont …. laissant faire la surexposition du corps, l’excitation de l’esprit sans inquiétude pour l´âme.
La question génération fait-elle des plus âgés ou des plus vieux des inutiles ?
Debriefing : Une génération c’est environ 25 ans de durée. Les autres, les plus vieux de la génération baby boom, les plus de 54 ans et même une portion de la génération X dont les plus jeunes ont 38 ans, sont-ils dépassés dans leur compréhension réelles des effets internet ? Or le net est en perpétuelle évolution depuis sa création, une période de développement de plus de 60 ans…
Les plus « vieux » d’avant le digital peinent à comprendre et rejettent la déliquescence ambiante. Ils s’arrachent les cheveux à force d’inquiétude pour leur progéniture dans ce pays.
Bien entendu, il faut comprendre la question de clivage entre générations : « Prenons l’exemple des jeux vidéo. À leurs débuts, dans les années 70, et surtout 80, les plus jeunes s’y sont mis les premiers. On a alors un effet d’âge : les jeunes jouent, les vieux ne jouent pas ».
Du point de vue des jeunes : Ceux-là, les « granmoun » de la « familia » n’y peuvent rien. Car « Ils appartiennent à une génération dépassée. S’ils s’efforcent de comprimer, de contraindre de leur mieux, c’est dire qu´ils vont tout droit dans le mur de l´échec. S´ils s´acharnent à prendre des mesures de restriction, c’est peine perdue. Les jeunes auront raison en ce sens, car le dialogue intergénérationnel demeure la solution majeure. On sait que trouver les mots pour atteindre les jeunes afin de ménager un espace de confiance relève en premier lieu de l’engagement des parents et/ou des maîtres enseignants.
Mais est-ce encore possible quand on a perdu tout crédit auprès de ces jeunes rebelles qui refusent toute approche parentale dans un contexte local pénible ? Le court-circuit digital casse en amont l’éducation familiale traditionnelle.
En France, l’État s’efforce de faire sa côte part, encadrant juridiquement et dans l’opinion la mouvance du net. Mais, en Haïti, rien de tout cela ? On a bien compris que localement les parents travaillent fort, souvent dans la débrouille de l’informel, pour la survie au quotidien, que le web influence, creusant ici davantage le clivage comportemental dans la famille. En Haïti, on a, par ailleurs, déjà écrit la loi de renforcement de la famille. Égale- ment une loi sur la diffamation encadrant certains aspect du fonctionnement du secteur digital, mais sont-elles conséquentes avec l’époque et les mœurs actuelles en évolution, libres de contraintes…
Ces lois n’ont pas encore vu le jour.Comme partout ailleurs: « l’exposition des jeunes à la pornographie est perçue comme problématique » et localement le monde du spectacle et son expression n’est pas régulée.
Anonyme, le jeune veut se faire une place dans le monde et pour lui, quoi de mieux que la dynamique de transgression verbale ou le comportement provocateur ?
Un jeune, parfait inconnu, fait sauter les barrières de la morale et d´un coup de live show enregistré sur youtube se métamorphose, du jour au lendemain, en star mondial. La vie « glamour » est à portée de la main quand on est du monde people. Mais encore, le pouvoir des gens « célèbres » est incontournable.
Illustrons ici un des nombreux « rôles-modèles » qui interpellent. Je fais référence à Kanye West, le chanteur de rap afro-américain, expert provocateur, né à Atlanta, en Georgie, le 8 juin 1977, qui fait récemment ami-ami avec Donald Trump, après des aller-retour sur ses déclarations pour ou tout simplement contre Trump, pense rassurer les rebelles opportunistes. Sa stature hautement publicitaire de Lucien au 21 Grammy Award, s’en retourne tout en faveur du président Donald Trump. On pourrait se demander si ce ne serait pas de préférence son intérêt propre qu’il a en tête, car il cherche le BUZZ et il aurait un vœux très cher dont il ne se cache pas : Une aspiration délirante, écrit Huffington : « L’artiste fantasque (kanye West) a également évoqué de nouveau une candidature à la présidentielle de 2024. Se posant comme le successeur de Donald Trump, il a publié sur son compte Twitter la photo d’une affiche collée à Chicago, selon lui, avec le slogan “ Keep America Great “ (Gardons sa grandeur à l’Amérique) déposé par l’actuel président en vue de la campagne de 2020, sa photo et “#Kanye 2024 ».
Heureusement que plus proche de nous, le jeune Haïtien Rudy Woodboy n’aurait pas encore disjoncté. Né le 27 Juin 1988, à Port-au-Prince, en 2008 il est un des finaliste du concours Digicel. Il a alors 20 ans. Il monte en flèche par les paroles (lyrics) de ses chansons; il se fraie un espace de reconnaissance non seulement glamour mais également de pouvoir sur son environnement… Au carnaval 2017, il a gagné toutes les attentions des masses populaires et du comité d’organisation par la justesse de ses paroles et l’harmonie de sa musique.
« De concert avec Steve et Herby Azor, Roody Roodboy a lancé ‘’Mizik Malè m ’’chez ‘’ Brothers dread production ‘’. Et, pour viser les plus hautes cimes, roodboy vient de sortir « Pa Dekouraje, sa première musique en solo soumise à l’appréciation et à la délectation du grand public ». (source page web de l’artiste).
En outre, il semble que voulant faire une vidéo à succès, le jeune musicien d´Haïti, Jonathan Désir, du groupe “MechansT”, aurait plutôt fait dans la pornographie !
De quoi s’agit-il ? En gros plan, une jeune femme, (si jeune d’aspect, qu’elle paraît n’être qu’une adolescente), est en train de se déhancher au rythme de la musique de “MechansT”. Soudain, en mode provocateur sexy, elle gravit la scène, baisse son collant aidée du chanteur Jonathan Désir pour se faire, et voilà, elle expose ses rondeurs nue aux yeux de tous et se met à gesticuler ! Vidéos et feux des caméras mobiles autour du couple. Dans un second temps, toujours en mode déhanchement, et – surprise – elle se retourne, le visage dans la caméra, elle donne dos au chanteur et se met en position de lui offrir ses fesses. Elle semble en demander tant et si bien qu’il fait le geste, celui de lui enfoncer son micro la-dedans.
Différentes réactions
Inutile de vous dire qu’ une telle vidéo a tout de suite capté et fait le buzz, a aussi offusqué les bien-pensants, retourné le cœur des mamans, et même « estomake » les plus dévergondés. Elle a secoué la société de par en par, des citoyens lambdas aux éléments de la classe privilégiée. Pour la diaspora haïtienne, malgré son exposition aux mœurs diverses, c’était tout simplement choquant.
Polémique entre les opinions divergentes, entre la presse populaire, l’opinion publique et les pouvoirs parlementaires ou autorités judiciaires soulevant un questionnement important concernant l’évolution des mœurs locales et la capacité des élus d’appréhender les faits de manière égalitaire pour tous.
Le débat et les exclamations critiques
« Atteinte à la pudeur, décrépitude et débauche de la société en Haïti » ont crié les bien pensant ! Mais encore : « Faut sanctionner tout le monde ! », disaient les analystes d´opinion radiophoniques Luco DÉSIR comme Henry GUERRIER. Je vous invite donc à voir la vidéo de Henry Guerrier de Boukante la pawòl. Il extrapole et fait plutôt une sévère critique à l’en- contre du sénateur JEAN RENEL SÉNATUS et poursuit sur le comportement partisan de certaines autorités haïtiennes, leur parti-pris en condamnant constamment les petits, les citoyens hors de pouvoir…
Alors, Jean Guerrier Henry se référait à la missive (image en annexe) de Jean Renel SÉNATUS, adressée à la Justice haïtienne sur cette affaire de mœurs.
En résumé : Le sénateur requiert une investigation sur les faits : La jeune femme était-elle consentante ? Elle qui paraissait excessivement jeune sur la vidéo… (quoi qu´il semblât au public en général que oui). Était-elle sous- influence ? (il paraîtrait à partir du constat vidéo, que non.) Et lui, le chanteur qu’avait-t-il à dire sur ce qui s’était passé ? Étai-il un de ces violeurs de femmes dénoncés par les femmes abusées ?
(Suite dans la prochaine édition)
cet article est publié par l’hebdomadaire Haïti Observateur, édition du 16 mai en P. 3, 14 et trouve à : http://haiti-observateur.org/wp-content/uploads/2018/05/H-O-16-Mai-2018.pdf