LA LETTRE MORT-NÉE DE Me GÉDÉON JEAN ou l’Autre Victoire de Jovenel

DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIÉTÉ Par Dan Albertini

  • LA LETTRE MORT-NÉE DE Me GÉDÉON JEAN ou l’Autre Victoire de Jovenel
  • Entre (), les politiques échouent et on parle de bonne gouvernance. La diplomatie s’affaisse or l’on prétend : victoire. L’élu se gave d’argent sale, le lessivent au sein de ville intelligente, les convictions tombent. La police politisée réprime le citoyen, on parle de liberté. Le riche pense, le pauvre paie. Révolution de l’Occident interdite en Occident. Le PM du gouvernement adventiste jamaïcain de Andrew Holness attend aussi les indices temporels pour rouvrir après avoir attendu ceux de la fermeture COVID-10, sans les indications particulières ou spécifiques de la foi dont l’homélie promet, comme celui des Îles Fidjii de…. du président de la même foi agissante adventiste. Fermons-les ().

D’abord, sur deux principes, d’une part, à chaque fois que vous introduisez une procédure contre par exemple un élu en fonction, quand elle est mal formulée, si vous échouez, vous le rendrez plus fort (chapitre…. sur la présidence). C’est même constitutionnel dans le cadre d’Haïti ou cette considération élémentaire fait la leçon politique dans la constitution même, faute de compétences réelles appréciera-t-on, je soutiendrais.

Et, d’autre part, Me Gédéon soutient ceci : «Les protagonistes, notamment le Président Jovenel Moïse, doivent se montrer lucides et responsables, car le pays s’enlise dans une crise institutionnelle et politique profonde inédite, au-delà de la situation socio-économique désastreuse – Page 13 – 7 février 2021 : Fin du mandat constitutionnel présidentiel actuelle; l’accentuation de la pauvreté (4.5 millions d’Haïtiens en insécurité alimentaire) et du chômage, entrainant la réduction, à un rythme exponentiel du pouvoir d’achat (environ 110 gourdes pour un dollar américain), l’insécurité galopante, la débandade institutionnelle… ». C’est d’ailleurs faux sinon inexact, car nous avions connu politiquement Vilbrun Guillaume Sam (ce que je ne suggère pas es solution haïtienne je précise), il y a eu Cincinatus Leconte «zantus» d’après l’histoire romanesque de Michel Soukar), il y a eu le papier monnaie zòreille bourique avec Jean-Nicolas Nissage Saget dont la 4e République malgré sorti des premier et second empires, là il y a eu les coups d’État sur Aristide I et II… etc.

Il lui serait donc plus rentable de déposer pareille… à l’Office de la Protection du Citoyen dans le cadre de la parité des droits des sénateurs sanctionnés par l’action présidentielle, réclamant en leur faveur la rectitude du droit en matière de droits de l’homme.

La souveraineté aplatie par l‘énoncé du préambule qui évoque la convention de Vienne pour assujettir la souveraineté haïtienne dans le point II est un étourdissement pour le juriste.

Si vous aviez introduit cette lettre personnelle comme requête en procédure de divorce ou de séparation de patrimoine puisqu’il s’agit de rupture, face à feu Me Erno Obas, il vous aurait avalé d’une traite judiciaire aux compétences des Gonaïves et, même de Montréal au Canada, demandant simplement au juge de ne pas accepter la requête, sinon, clément, de reformuler pour cause d’économie du Droit par l’apprentissage.

Dans les considérants évoqués dans le décret du 24 mai 2020 par le président, il y a lieu de reconnaître que le pays est reconnu par sa constitution et par son passé légal malgré les amendements et la constitution de 1987. Donc, dans les titres en ce qui a trait à et je cite : de la souveraineté nationale (ce en regard à l’intrusion de Vienne et de l’international dans Gédéon Jean) l’article 58 stipule : la souveraineté nationale réside dans l’universalité des citoyens. Les citoyens exercent directement les prérogatives de la souveraineté par : a. l’élection du Président de la République, b. l’élection des membres du Pouvoir législatif ; c. l’élection des membres de tous autres corps ou de toutes assemblées prévues par la constitution et par la loi. Ensuite les citoyens délèguent l’exercice de la souveraineté nationale à trois (3) pouvoirs : a. le pouvoir législatif ; b. le pouvoir exécutif ; c. le pouvoir judiciaire. Le principe de séparation des trois pouvoirs est consacré par la constitution. Puis, dans l’article 59.1 : L’ensemble de ces trois pouvoirs constitue le fondement essentiel de l’organisation de l’État qui est au civil.

J’ai laissé passer le temps afin de ne pas répondre en la faveur d’une politisation de la lettre, car je déplore comme tout le monde le fait d’une éclaboussure sur le chemin du retour vers le point zéro puisque je suis persuadé du dépassement de cette zone. En effet, les zones de turbulence sont multiples, mais partiront en accéléré, ce en dépit de la douleur des parents de victimes. Le cas du Bâtonnier M Dorval assassiné est évidemment une conséquence qui ne rend pas responsable la lettre de Me Gédéon Jean. En outre, son appel plus structuré aurait mieux protégé le pays que d’inviter l’étranger sous quelque soit la forme.

Par exemple, la pression (un pétard mouillé en québécois) inutile du Collège International des Bâtonniers, que la présidence devrait avoir reçue est un signe d’ingérence dans sa formulation. Nous avons un crime de plus sur les bras de la République aujourd’hui. Le Droit, la Diplomatie, le Politique, la Justice, l’Économie…, etc., tous sont pris entre l’enclume et le marteau. C’est à l’Haïtien de résoudre ses problèmes internes car la RD voisine est en crise.

Je ne condamne pas l’auteur de la lettre que nous avions reçu vers le début de l’été par une source fiable, mais la lettre de Me Gédéon Jean est restée morte !


cet article est publié par l’hebdomadaire Haïti-Observateur (New York) édition du 23 septembre 2020