DIANA Varela CANTATA ou la diplomatie du jazz de Doudou Boicel renouvelée

SUR LA ROUTE DU CINÉMA par Dan Albertini

  • DIANA Varela CANTATA ou la diplomatie du jazz de Doudou Boicel renouvelée

Mexico lindo est l’étiquette qui découle du verbe du Nobel gabito (Gabriel Garcia Marquez) dans les années antérieures, ou, septante. C’est devenu une réalité suggérée en laquelle plus d’un monde y a mis des crédits. Ils sont : culturel, économique, sociétaletc. Global, dira-t-on dans le monde numérique. En fait, c’est la diplomatie de gabito qui vient pourtant de la Colombie. Le Mariachi de Javier Solis, le Ranchera d’Antonio Aguilar de Chente Fernandez Gomez, le Corrido dont la fameuse La Adelita de las Soldaderas, en ont profité, en ont même exporté la voix associée de Flor Silvestre. Le cinéma hollywoodien l’a véhiculé at large avec surtout le Western spaghetti. Cette forme de diplomatie de la culture devait subir un revers avec l’ère  maquiladora et de Chicanos aux frontières nord qui s’en suivit. Conséquence : une vision de Chicano résonant sur grand écran, qui débouche sur les couloirs de l’ALENA. 2002 suggère là, la diplomatie du travailleur agricole saisonnier afin de pallier à la pénurie de main-d’œuvre, échanges qui ramenèrent ici à Montréal la fameuse voix mexicaine. Diana Varela est aujourd’hui cette voix exotique renouvelée qui comme du temps afro-indigène, fréquente la diplomatie du jazz de Doudou Boicel (chevalier de Montréal), pour une autre métamorphose.

Soprano lyrique moderne avec séquence classique adaptée, Diana va-t-elle chasser le root en Boicel, l’adrénaline des vibrations qui permettent et offrent directement le timbre gospel d’un organe renforcé tant apprécié de l’Afro-américain. Est-ce pour le cinéma, quel cinéma quand Montréal exporte ; est-ce reculer pour mieux sauter sur la valeur mexicaine : question vitale. 

Je suis dans la loge de Diana, au bord de la piscine il fait chaud, humide à Châteauguay. Le Boicelux est au parfum de l’Hôtel Hacienda Suites Oaxaca, gite de fils Boicel l’aptronyme découle de la diplomatie du jazz à Montréal du chef Doudou. Prince héritier ou toute autre vérité de littérature interdite, Madougou reçoit Diana pour l’occasion des 80 de Doudou, c’est le moment de retrouvailles pour certains. De connaissances pour d’autres comme moi, je suis observateur avisé en exercice ; pour Diana une voix, mais aussi une histoire qui intègre celle du jazz de Boicel pour atteindre d’autres cimes que ceux de la Sierra Madre occidentale ou de celle du Chiapas. Salutations et visites se mêlent à l’apparat en ébullition pour les préparatifs. La caméra est in sous toutes ses formes modernes sauf celle de plateau de tournage, le film sera sans écran, mais dans l’imaginaire me suis-je dit. Diana est en vedette pour le temps de la fiesta, la caméra la suit, le preneur de son n’entendra jamais ni voix ni lyrique, je suis alerte et le temps passe. Il y a eu changement de métrage tel chez Godard ou chez Bollywood. Diana.

Mexico trouve sa nouvelle ambassadrice au passeport universel à Montréal, elle répond aux besoins, local régional même international. Engagée dans les airs de Mozart elle voit le toit de l’OSM sur les ailes de Monteverdi et d’opéra italien. La Mexicaine prend racine plus au nord avec une caméra itinérante dont on ne sait plus l’ambition. Diana Varela en excursion est en incursion dans le monde du jazz international où il faudra poser la question à New York afin de mesurer la valeur marchande de son art de son commerce, terroir du showbiz où Cab Calloway et Ray Charles rempliraient Broadway (2) ans à l’avance. La diplomatie du jazz de Doudou Boicel lui inspire-t-elle sur comment trouver son Toumani Diabaté en passant par la nouvelle école itinérante du fils héritier Alex Boicel, la vie des gens riches et célèbres semble lui tendre la main pour un concert malien né gambien afin de récupérer le fameux gosier Etta James tant éprouvé que j’assimile en symphonie mandingue dans mes appréciations. Émotion pulsation vibration font la condition naturelle pour moi, artificielle pour l’autre.

Si Diana me rappelle Frida Kahlo aux couleurs aux formes particulières dans la peinture, il n’y a je vous assure aucune relation nette sinon Mexico pour moi. C’est une simple émotion.

Merci d’y croire !


Publié exclusivement par Haïti-Observateur édition numérique, en collaboration avec International Diplomat Canada