Mervil Condamné Un Faux Portrait Diplomatique Haïtien

DIPLOMATIE INTERNATIONALE & SOCIÉTÉ par Dan Albertini

  • Mervil Condamné Un Faux Portrait Diplomatique Haïtien

Entre (). Si le Canada écarte l’exploitation du pétrole albertain, il risque de perdre sa place du G7 au profit d’un autre État audacieux en affaires. L’alternative en outre ferait de lui un bien meilleur score au sein du même groupe économique. Fermons ().

En prison à domicile avec couvre-feu, trace ADN inscrite au registre des délinquants sexuels pour 20 ans. Ce n’est pas une grâce, mais une confirmation de peine exemplaire pour certains, mais pas assez pour d’autres. L’on saura probablement dans la discrétion d’un appel si ce n’est encore fait, car l’argent investi sur la carrière du condamné va sûrement parler, au mépris des torts causés à la victime abusée par l’employeur, dans les faits qui ne sont des considérations. L’interrogation soulevée ira désormais se loger dans la sphère de la diplomatie internationale puisque déjà en société par le fait que du haut de ses 28 ans, le condamné persiste dans sa formule balnéaire à domicile : « dix-sept ans et demi ». Quelle arrogance, ou quelle leçon du showbiz devenu grand diplomate de la perversité québécoise mondiale, bien avant les accusations contre le président Donald Trump dans l’affaire Stormy Daniels, qui serait plutôt un cas d’adultère consentant s’il était à l’époque, marié.

L’affaire LM est donc diplomatique à plus d’un niveau dont celui du showbiz pervers, grand Vatican en scandale d’évêchés en Haïti et ailleurs. Puis, Luck Mervil dans le contexte de la « diplomatie du béton » prôné par l’ex-président Jean-Bertrand Aristide était de ceux à contre-courant en 2004, devant le Consulat général d’Haïti réclamant le départ du prêtre défroqué.

Il y a aussi extension internationale, car la victime aurait déposé en France contre Mervil toujours d’après la première publication citée ci-après. Ce serait en effet plus qu’un ou deux pays. Alors, condamné pour culpabilité avérée « d’exploitation sexuelle » d’une adolescente, LM va-t-il devoir affronter Paris au civil afin de dédommager son ex-employée exploitée, c’est là, plus que la notion de responsabilité civile, même en droit international. Dire que Paris sait mieux faire que Montréal est déjà un indice des assises à venir puisque l’accusé a admis sa culpabilitéComprenons que les interrogations d’experts excisent les saillies de la juge Hébert qui voit en ce silence sur l’identité de la victime, un avantage tiré. Confortable.

Ce que dit la presse locale. TVA « …victime dégoûtée par la sentence de Luck Mervil » par Michaël Nguyen 24/05/2018 – la juge Mélanie Hébert a condamné Mervil à (6) mois de prison à purger dans la collectivité […]. Il passera les trois prochains mois confiné chez lui […]. Par la suite, il devra respecter un couvre-feu de trois mois, puis une probation d’un an. Il sera aussi inscrit au registre des délinquants sexuels pour 20 ans […] exploitation sexuelle ».

Le Devoir « Exploitation sexuelle : six mois de prison à domicile pour Luck Mervil » par Améli Pineda 20/05/2018,

Interrogations – « …se désolaient de la sentence « bonbon » obtenue par [..]. «  Réaction qui n’étonne pas la professeure de droit à l’UQAM Rachel Chagnon ». « Pour M. Mervil, c’est quand même une bonne nouvelle. Il reçoit la peine minimum après l’absolution inconditionnelle ». […] » « …Chagnon s’interroge toutefois sur certains arguments de la juge Hébert. Celle-ci écrit dans son jugement que la victime « tire avantage » de la suggestion commune « puisqu’elle n’a pas à témoigner… » Ce patois d’initié/expert sanctionne en fait la clémence de la juge Hébert. Paris en saura plus !

La question pour moi est la suivante : qui est en cause en Lucknerson (Luck) Mervil : l’essence haïtienne dans « pézé kafé » et « zokiki » ou la nature québécoise dans « attends moé ti gò» poursuivie par Justin Trudeau en campagne politique ? Oups, la frontière US interdite ?


cet article original de l’édition du 30 mai 2018 de l’hebdomadaire Haïti Observateur se trouve à : http://haiti-observateur.org/wp-content/uploads/2018/05/H-O-30-mai-2018.pdf