SUR LA ROUTE DU CINÉMA Par Dan Albertini
- La Contre Révolution-Rose
- Film de Haollywood qui dit : quand un matin je pense Haïti. Il est un soir, je pense Haïti, je vis dehors, fait si froid dehors, pourquoi si je suis Diaspo au champ, 2-mars.
Arete miky, vin n ban m kou. Mizik bande à pieds reprise par Wilson Djoly chanteur, Raymond Dormus sous la direction de Marc Lamarre. L’informateur affirme. Il s’agit là des Diables du Rythme de Saint-Marc, la peur c’est le diable, ici on est guerrier. Kampe cha miky vin m ban m kou, c’est la meringue. Car, bandit légal, ti simone a dit dans PetroCaribe : « la a gen plen volè ». Sommes-nous vingt ans plus tard, au même niveau de risques ou seulement dans un scénario anodin, PHTK n’est pas le modèle à suivre. Il en fallait peu. Donkato projette jerry-book, la cause : une bibliothèque. Miky ne doit plus jouer soul, la république a un idéal plus élevé que le caedmond. Colon… !
La scène. Il est un temps où le peuple s’amuse, il a besoin d’évasion. Ce n’est Gardanne avec Rara woulib ni Bordeaux ou Saint-Malo. Même pas Carnaval de Marcel Pagnol, l’affaire de femme déchue de l’architecte Dardamelle (Fernandel). Verneuil l’a réalisé certes, Pagnol l’a produit. Pagnol a son saint-carnaval posthume attitré. Il y a mieux, les Diables du Rythme de Saint-Marc font dans la sensation de bandes à pieds, « karase menaj ou vin n ban m kou ». Le narrateur explique à l’ancien juge d’instruction dont le père traversa les Diables, que les temps changent, il faut « arete miki vin n ban m kou » contre le voleur de « grenadie alaso ». On ne fait dans le saint-dindin quand on est tar-dieu. JSF repris tout de go pour les émotions : « karese boubout wou vin ban m kou » « mwen se menaj ou ». Et, large sourire malicieux en apostrophe, tournoyant sur lui-même ; ils n’ont pourtant pas soumis la récupération artistique de la politique de gérontes à la plus vile partie de bastringue en ville. C’est la meringue, c’est saint, non pas un blanc-seing remis à un bigot pour profiter de la cité. Ils sont interprètes, non pas d’après la chanson de Jacques Saveur Jean, « sa se kinanm tande » où filous voyous sont pourtant venus s’enrichir, s’avouant drogué dur sans meringue depuis Miami pour se voir président d’enfants de 1804 avec la menace de leurs « grenadiers à l’assaut » mais en réalité un son de guerre déformé, un pétard mouillé face à la RD qui tue al Cius. Le narrateur a compris en lui répondant : kampé cha miky, vin n ban m kou, avec les armes des Diables du Rythme de Saint-Marc sous la gouverne des Sénat Lamarre, Dalmus, etc. Les voleurs l’ignoraient sinon… .
Apogée du mal en république, la meringue en réponse. Kampe cha miky vin m ban m kou, gare à l’exo à nos portes, s’il croit à l’impunité croisée dans nos affaires, réplique fera de chez lui la même enseigne. Si nous refusons de répondre par la même voie mais non dans la même veine, oui nous pouvons dire aussi au dévot qui blasphème sur Jessie Alkal : arete soso vin n ban m kou, manyen gro soso vin n ban m kou. Le refrain s’en ira comme demelo dans les vaps du moulin rouge. Nous avons fait les écoles certes mais nous savons choisir pour le pays, pour les enfants de 1804. Nous parlons ici d’une politique au profit de l’émergence d’une nation dont lui et ses enfants font parties aussi. Arete miky, vin n ban m kou. Dans tous les sens nous sommes prêts. Un rappel : « jeanclod divalie mhoumhoumhou ». Le char de la sottise doit s’arrêter net là : « kampe cha miki vin n ban m kou » « arete roro vin n ban m kou », tou t moun ka chante saa jodia. Les JJD’or vous diront 1804 fèt pou libète tout moun, « grenadiers à l’assaut ». Kazen paladan n, viv jery-book, viv ta-dieu.
À l’assaut d’une politique saine pour savoir comment ériger la nation pour le bonheur des nôtres, si la meringue sait l’emporter comme dans Haïti-2012 l’année carnaval pour changer, karese menaj ou vin n ban m kou, interprétation des années 70 se voit le phare de la contre révolution-rose.
Vous avez probablement apprécié cette critique fictive de scénario imaginaire en film politique partisan. Il y a en effet un lien si nous devons produire Haollywood. Il interpelle en fait le cinéaste haïtien que je n’apprécie pas, je l’avoue. Arnold Antonin s’il veut obtenir une place à la Pagnol, il doit savoir scénariser et produire ce film.
Merci d’y croire !
l’original de cet article se trouve en P. de l’édition du … 11 mars 2018 et le lien PDFest : http://haiti-observateur.ca/wp-content/uploads/2018/04/H-O-11-April-2018.pdf