NOUVELLES BRÈVES
- Le président Donald Trump se démarque de ses prises de position l’assimilant ā un ami de son homologue russe. Mais pas tout ā fait
Le lundi 26 mars, l’administration américaine annonçait l’expulsion de 60 diplomates russes et la fermeture du consulat russe ā Seattle, dans l’état de Washington, en appui au gouvernement britannique qui a pris ses distances diplomatiques de Moscou, suite ā l’empoisonnement, sur le territoire anglais, d’un ancien espion russe qui avait tourné casaque et devenu citoyen anglais.
De son côté, l’Angleterre a banni 23 diplomates russes suspectés de faire l’espionnage. Le même 26 mars, 33 autres diplomates russes dans plusieurs pays d’Europe ont connu le même sort que leurs collègues aux États-Unis. Il s’agit d’une action coordonnée entre les puissances occidentales, qui se montrent solidaires dans leurs initiatives diplomatiques à l’égard de la Russie. Ce qui leur paraissait de plus en plus illusoire, vu l’attitude du président américain agissant, dès son installation ā la Maison- Blanche, comme l’ami du chef russe. N’est-il pas vrai qu’un jour après avoir renvoyé James Comey comme directeur du FBI (Federal Bureau of Investigation), le président Trump avait invité le ministre des Affaires étrangères russe accompagné d’autres officiels russes et leur photographe ā l’Oval Office, le bureau officiel du chef d’État pour leur dire qu’il s’était « débarrassé » de ce Comey ? Aussi, ne faisait-il aucun cas des rapports des services d’intelligence américains pointant le doigt contre Moscou quant ā l’immixtion de la Russie dans les élections américaines de 2016, en faveur du candidat Trump.
A noter que l’annonce de l’expulsion massive des agents russes des États-Unis n’a pas été faite ā partir de son compte twitter, comme le président Trump a l’habitude de faire. Dire aussi, qu’une semaine plus tôt, il avait, à l’encontre de ses conseillers, téléphoné Vladimir Putin, le président russe, pour le féliciter de sa victoire aux urnes, le dimanche 18 mars.
C’est le 4 mars courant que s’est produite l’attaque contre Sergei Viktorovich Skripal et sa fille Yulia Sergyevna ā Salisbury, Angleterre. Jusqu’au lundi 26 mars, ils étaient toujours hospitalisés, leur cas considéré critique. Un officier britannique, qui menait l’enquête était, lui aussi, tombé malade, mais a été renvoyé le 22 mars. Autant dire, il y a espoir pour les Skripal. Le produit chimique utilisée devait affecter 38 personnes, selon l’information émanant des autorités britanniques indiquant qu’une analyse de l’effet du poison le met dans la catégorie de gaz Novichok de fabrication russe.
M. Skripal, qui s’est naturalisé anglais, aurait du causer beaucoup de tort au service d’intelligence russe pour que Moscou puisse avoir recours à une telle action ayant déclenché un tollé contre le chef russe qui est déjà sous la loupe des pays de l’Ouest, y compris la France et l’Allemagne qui l’accusent d’ingérence dans leurs élections.
Du nouveau dans l’affaire de la muraille le long de la frontière américano-mexicaine
Lors de la campagne électorale 2016, le candidat Trump insistait qu’une muraille sera érigée tout le long de la frontière américano-mexicaine et le Mexique en paierait le coût. Les autorités mexicaines ont vigoureusement dénoncé les propos du président Trump, disant qu’il s’agit d’une proposition ridicule qui n’irait nulle part en ce qui les concerne. Face ā l’opposition du Congrès américain, qui n’a rien inclus dans la loi des finances récemment voté, le présidente Trump avance que le président de la Chambre basse, Paul Ryan, devait trouver ce qu’il faut pour sa fameuse muraille à partir du montant alloué aux militaires. Vu que le chef d’État se présente toujours comme un partisan intraitable de la défense nationale, on se demande quelle mouche a piqué le président. Entre-temps, des rumeurs incessantes font état de la démission imminente du président Paul Ryan qui serait remplacé par Steve Scalise, républicain représentant le premier district de la Louisiane, depuis 2008, et le Majority Whip, le No. 2 dans la hiérarchie du Congrès. 28 mars 2018
l’original de cet article se trouve en P. 1, 12 de la version PDF de l’édition courante de l’hebdomadaire Haïti Observateur et à cette adresse : http://haiti-observateur.ca/wp-content/uploads/2018/03/H-O-28-mars-2018.pdf